La kinésiologie, qu'est-ce que c'est ?
Dernière mise à jour : 26 juil. 2019
Discipline récente, la kinésiologie agit sur la tonicité musculaire pour dénouer les blocages énergétiques. Elle utilise principalement les tests musculaires.

Origine de la kinésiologie
La kinésiologie a été inventée dans les années 1960 aux Etats-Unis par le Dr Goodheart. En soignant ses patients, ce chiropracteur s’aperçoit que le manque de tonicité d’un muscle est souvent lié à un organe malade. Afin de prévenir ou soigner certains troubles, il conçoit alors des tests musculaires manuels destinés à détecter les muscles faibles.
Au fil du temps, d’autres spécialistes se penchent sur cette méthode initiale appelée kinésiologie appliquée et en proposent des variantes.
Malgré la volonté et les efforts des organismes officiels pour structurer la profession, la kinésiologie n’est pas encore reconnue par l’OMS (Organisation mondiale de la santé).
Principe de la kinésiologie
Selon la kinésiologie, la faiblesse ou la maladie d’un organe se répercuterait obligatoirement sur la tonicité des muscles. Identifier une faiblesse musculaire spécifique et la corriger permettraient de supprimer un déséquilibre physique ou mental.
Le kinésiologue s’intéresse donc tout particulièrement à la fonction neuromusculaire dans sa relation avec les mécanismes régulateurs physiologiques structurels, chimiques et émotionnels. Le praticien utilise le test musculaire au cours d’une séance pour des évaluations neurologiques fonctionnelles.
Suite aux évolutions de la pratique, les tests musculaires sont parfois associés à d’autres techniques manuelles douces inspirées de la médecine chinoise, de l’acupressure ou de la chiropraxie.
La Fédération française de kinésiologie définit ainsi la discipline :
« La kinésiologie est une pratique professionnelle destinée à favoriser un état d’équilibre et de bien-être physique, mental et social. Elle regroupe un ensemble de techniques de gestion du stress et des émotions. »
Plus de 80 formes de techniques en kinésiologie
En France et dans le monde, il existe plus de 80 formes de techniques qui utilisent le terme kinésiologie. Les kinésiologies les plus connues sont les suivantes :
le Touch for Health (toucher pour la santé) : une méthode de bien-être alliant tests musculaires et recherche de points d’acupressure empruntés à la médecine chinoise. Un bon nombre de méthodes de kinésiologie spécialisée sont un prolongement du Touch for Health ;
la kinésiologie psycho-émotionnelle pour une meilleure réalisation de soi : lorsque les émotions et les pensées négatives influent sur notre bien-être, la kinésiologie permet de prendre conscience et de verbaliser les ressentis enregistrés par le corps pendant une période de stress et de se fixer un nouvel objectif, positif et dynamique. C’est le secteur dans lequel il y a le plus de méthodes différentes ; la kinésiologie harmonique étant l’une d’entre elles ;
la kinésiologie éducative ou gymnastique cérébrale : une technique en kinésiologie pour stimuler les fonctions cérébrales et créer des connexions neuronales par des mouvements corporels. Elle peut être utilisée comme ré-équilibration face aux problèmes d'apprentissage de manière générale, notamment pour des enfants scolarisés ;
la kinésiologie pour sportifs : utilisée par un nombre croissant d’athlètes de haut niveau et par des éducateurs sportifs.
Pourquoi consulter un kinésiologue ?
La profession de kinésiologue souffre d’un discrédit notoire auprès des professionnels de la médecine moderne malgré la bonne volonté de l’ICAK (Collège international de kinésiologie appliquée), de la Fédération française de la kinésiologie, du Syndicat national des kinésiologues. Ces instances, chacune à leur niveau, mettent en garde les clients contre les gens malintentionnés qui font croire qu’un simple exercice musculaire (comme la descente de bras) suffit à poser un diagnostic (pour la kinésiologie appliquée) ou à mener une séance complète (pour la kinésiologie non thérapeutique).
Selon les praticiens, la kinésiologie appliquée permettrait pourtant de soigner les allergies ou intolérances alimentaires, les carences nutritionnelles, les troubles thyroïdiens et toute autre pathologie causée par le stress ou les chocs émotionnels.
La kinésiologie appliquée et la kinésiologie non thérapeutique ont en commun d'être des méthodes préventives visant à détecter les dysfonctionnements et les déséquilibres corporels avant qu’ils ne deviennent graves.
La kinésiologie non thérapeutique a également des actions éducatives. Elle aide la personne à prendre conscience du sens de l’état dans lequel elle se trouve et l’accompagne pour retrouver un état d’équilibre procurant le bien-être et pour gérer le stress inhérent à la vie. Elle peut soutenir par un accompagnement émotionnel les personnes face à leurs pathologies et à leurs conséquences dans leur quotidien, même si elle n'intervient pas sur la pathologie elle même et ne pose pas de diagnostic.
Comment pratique-t-on la kinésiologie ?
Sous le terme kinésiologie sont regroupées la kinésiologie appliquée et la kinésiologie non thérapeutique, avec des pratiques et des formations différentes.
La kinésiologie appliquée
Seuls les professionnels de la santé diplômés ayant un minimum de 3 500 heures de formation, tels que les médecins, les chiropracteurs, les dentistes et les ostéopathes, sont autorisés à suivre une formation à la kinésiologie appliquée. Les cours sont dispensés par le Collège international de kinésiologie appliquée (ICAK).
La kinésiologie appliquée se pratique en séance individuelle à raison de deux à quatre séances pour des maux passagers et jusqu’à une dizaine de séances pour les problèmes plus graves.
Les troubles pouvant être traités par la kinésiologie sont généralement reliés à trois désordres : les déséquilibres chimiques, les déséquilibres structurels ou le stress psychologique. Ces désordres peuvent aussi se combiner.
La kinésiologie non thérapeutique
L’enseignement en kinésiologie est dispensé à toute personne souhaitant pratiquer cette technique sans qualification préalable dans le domaine de la santé. La formation est de 600 heures minimum avec, à l’issue, un examen théorique et pratique. Elle est accessible par les écoles de kinésiologie.
Attention, certaines écoles proposent des cours par correspondance (pas toujours de qualité) et certains instructeurs ne respectent pas le nombre d’heures minimales imposées par les organismes représentant la kinésiologie. Ces types d’écoles ou de praticiens ne sont pas inscrits à la Fédération française de la kinésiologie, au Syndicat national des kinésiologues ou à la Fédération des écoles de kinésiologie.
Contre-indications à la kinésiologie
Il n’existe aucune contre-indication à la kinésiologie. Cependant, les tests musculaires sont déconseillés en cas de traumatisme récent ou d’intervention chirurgicale.
Le kinésiologue doit respecter un code de déontologie et veiller à rester vigilant et lucide face à ses limites dans l’exercice de sa profession. La consultation en kinésiologie (non thérapeutique) est une démarche volontaire de la personne dans la recherche d’un mieux-être, d’une compréhension de ses difficultés ou pour optimiser ses potentialités (sport par exemple).
Comment se déroule une consultation en kinésiologie non thérapeutique ?
Une consultation en kinésiologie non thérapeutique se déroule généralement en cinq points.
Définition de l’objectif : aider la personne à formuler l’objectif qu’elle souhaite donner à sa séance, ce vers quoi elle va dans sa démarche de recherche de sens de son déséquilibre.
Evaluation des déséquilibres par des mises en situation et des tests musculaires appropriés. Conscientisation du sens du mal-être.
Recherche et mise en place de solutions à appliquer pour rétablir l’équilibre.
Postévaluation des changements par des tests.
Ancrage des résultats obtenus par des tests musculaires. Mise en place du suivi individualisé à faire à la maison par des exercices appropriés.
Comment choisir son kinésiologue ?
Il est essentiel de se renseigner sur la formation du praticien avant d’entreprendre toute démarche en kinésiologie appliquée ou en kinésiologie non thérapeutique.
Afin de se prémunir contre les dérives sectaires souvent à l’affût des personnes sensibles, il est vivement recommandé de choisir son praticien dans les listes complémentaires, validées et mises à jour, des organismes de kinésiologie :
L’annuaire de la FFK, Fédération française de kinésiologieLe registre national des kinésiologues, Syndicat national des kinésiologues (kinésiologie non thérapeutique) L’annuaire des praticiens français de l’ICAK, Collège international de kinésiologie appliquée.
Source : Santé Magazine